RDC : Le PPRD Critique la Justice Militaire et Dénonce un Régime Tyrannique

Kinshasa, le 11 mars 2025 – La République Démocratique du Congo (RDC) est à nouveau sous le feu des projecteurs suite à l’audition de plusieurs cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) par la justice militaire. Sandra Nkulu Kyungu, coordonnatrice du PPRD diaspora, a exprimé son indignation en dénonçant ce qu’elle considère comme une tyrannie en cours dans le pays. Selon elle, ces interpellations témoignent d’une dérive autoritaire.
Une Dénonciation Véhémente
Sandra Nkulu Kyungu n’a pas mâché ses mots en critiquant la situation actuelle en RDC. « Ce qui est arrivé est la preuve éloquente que la RDC subit aujourd’hui la tyrannie. Cela se produit dans un contexte où nous observons de nombreuses calomnies à l’encontre de notre président, Joseph Kabila. Cette situation s’étend désormais à tous les membres du parti. Nous interpellons la communauté nationale et internationale, car ce qui s’est passé le 10 mars ne devrait pas se produire dans une démocratie. Nous devons veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent plus », a-t-elle déclaré.
Appel au Respect des Principes Démocratiques
Sandra Nkulu a également souligné l’importance de respecter les règles fondamentales qui régissent toute société démocratique. « Il est impératif de respecter les règles établies. L’auditorat militaire, la justice militaire, nous a interrogés sur notre stratégie politique », a-t-elle dénoncé, insistant sur le fait que ces interpellations relèvent plutôt de la justice civile. Elle a appelé à une vigilance accrue pour éviter la répétition de tels événements.
Les Cadres du PPRD Accusés
Le 10 mars, plusieurs membres du PPRD ont été convoqués devant l’auditorat militaire à Kinshasa. Ils ont affirmé avoir été accusés de faits sans rapport avec la sécurité nationale.

Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, a déclaré que les accusations portées contre eux n’avaient aucun lien avec la sécurité du pays. Il a également révélé avoir subi un interrogatoire similaire quelques heures auparavant devant le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur.
Interrogations Autour d’une Réunion à Nairobi
Ferdinand Kambere a exprimé son étonnement face aux questions de l’auditeur militaire, qui portaient sur une réunion du PPRD à Nairobi concernant la réorganisation du parti de Joseph Kabila. Parmi les personnalités convoquées figuraient également Aubin Minaku, vice-président du PPRD, et Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent.


Selon un communiqué du ministère de la Justice, ces cadres du PPRD ont été auditionnés en raison de soupçons de complicité avec le mouvement terroriste AFC/M23.
Communiqué de la DGM : Interdiction de Quitter le Territoire
Dans un développement récent, la Direction Générale de Migration (DGM) a publié un communiqué interdisant à trois cadres du PPRD de quitter le territoire national congolais.

Les personnalités concernées sont Minaku Aubin , Ramazani Emmanuel Shadary et Ferdinand Kambere, tous membres influents du parti de Joseph Kabila. Cette décision vient renforcer les tensions déjà existantes entre le PPRD et les autorités en place.
Réactions et Conséquences
Les interpellations des cadres du PPRD et l’interdiction de quitter le territoire ont suscité de vives réactions au sein du parti et au-delà. Les membres du PPRD dénoncent une tentative de museler l’opposition et de discréditer leurs actions politiques. Ils appellent à une mobilisation nationale et internationale pour défendre les principes démocratiques et les droits fondamentaux en RDC.
Contexte Politique Tendu
Ces événements surviennent dans un climat politique tendu en RDC, où les tensions entre le gouvernement et l’opposition sont exacerbées par des accusations mutuelles et des actions judiciaires controversées. Le PPRD, parti de l’ancien président Joseph Kabila, se trouve au centre de ces tensions, avec des membres régulièrement interpellés et accusés de diverses infractions.
Appel à la Communauté Internationale
Sandra Nkulu Kyungu a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience de la situation en RDC et agisse en conséquence. « Nous devons veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent plus », a-t-elle insisté, soulignant l’importance de la solidarité internationale pour défendre la démocratie et les droits humains.
Conclusion
La dénonciation par le PPRD des interpellations de ses cadres par la justice militaire, ainsi que l’interdiction de quitter le territoire imposée par la DGM, mettent en lumière les défis auxquels est confrontée la RDC en matière de respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux. Alors que les tensions politiques persistent, l’appel à une mobilisation nationale et internationale pour défendre la démocratie reste crucial.
Rédaction : Nexus Congo ✍️